Outre ces figures vigoureuses, nous écouterons des témoignages d'acteurs qui proposent d'oeuvrer avec le vivant : Arnaud Daguin (et son mouvement de l'Agriculture du vivant), Freddy Rey (et son ingénierie métabolique), Louise Browaeys et sa permaculture au quotidien, Christophe de Boissoudy (et ses plastiques biosourcés), Rachel Kolbe, Responsable RSE du groupe In Vivo, Marine Calmet, juriste chez Nature Rights...
Le SYNBIO Forum s’est déroulé les 24 et 25 juin derniers à Amsterdam au NEMO Center. Organisé par le programme européen Synenergene, cet événement a regroupé les parties prenantes de tous horizons pour débattre du futur de la biologie de synthèse et notamment des artistes et designers. Koert Van Mensvoort, Oron Catts et Sascha Pohflepp ont partagé leurs regard sur l’ingénierie du vivant. Avec humour, gravité et …efficacité !
Samedi 19 septembre 2015 se tenait l’exposition Vita Nova dans laquelle art et science se mêlaient autour du thème de la biologie de synthèse et du vivant. Catherine Voison, artiste plasticienne et chercheuse associée dans un laboratoire de Paris 1 exposait son œuvre « Mémorabilia », composée de plusieurs créatures conçues à partir de restes alimentaires séchés. Oignons rouges de Roscoff, arêtes de poisson ou pinces de homard composent ces petits êtres imaginaires qu’elle essaie de réanimer en assemblant les pièces. Elle fait un clin d’œil au Pr Harald Stümpke en appelant ses créatures des « résidusgrades ». Ce zoologiste (Stümpk est le pseudonyme du naturaliste allemand Gerolf Steiner) avait inventé en 1962 une fiction qui racontait la découverte, sur une île lointaine, des rhinogrades. Le choix des restes alimentaires est également une référence au développement durable : « il y a des espèces qu’on ne retrouvera et ne connaîtra jamais à cause du réchauffement climatique. »
Repérage d'un article passionnant, déjà ancien mais fondamental, de Catherine Voison dans Raison-Publique.fr d'avril 2011. Catherine Voison participe à l'événement européen Synenergene (Projet VITA NOVA 2015).
Depuis les années 1990, des artistes fascinés par les pratiques biotechnologiques ont recours à l’ingénierie de laboratoire et utilisent cellules, gènes et bactéries pour produire du vivant fragile et aseptisé. Au cœur même de la cellule, là où le vivant ne semble plus avoir de secret, ceux qu’il est convenu d’appeler les bio-artistes manipulent et transforment les systèmes vivants pour exposer de minuscules fragments de vie partielle qui interrogent l’identité individuelle et la singularité d’un corps unique, autonome et identifiable. Ainsi, sur le devant de la scène artistique émergent d’inédites micro-sculptures vivantes, des formes de vie sans visage et à peine visibles devant lesquelles nous ne pouvons demeurer insensibles.