
Par Alain Charcosset, INRA, Le Moulon
article issu de la présenattion faite le 16 sept dans le cadre du FESTIVAL VIVANT 2016
Les outils de la sélection sont de plus en plus précis. Ils tentent aujourd’hui de cerner les réponses aux stress qui constituent un enjeu majeur avec le réchauffement climatique.
La domestication des céréales a permis l’essor des grandes civilisations humaines, de façon quasi concomitante en Asie, Moyen-Orient, et Amérique centrale. Les premières variétés domestiquées ont fait l’objet d’une sélection empirique, liée à l’utilisation année après année de semences produites par des plantes présentant des caractéristiques favorables (épis mûrs, sains, etc…). Avec la migration des populations humaines, cette sélection a conduit à des adaptations environnementales locales. Un des exemples les plus spectaculaires est celui du maïs, domestiqué à l’origine en milieu tropical et qui a été adapté aux températures froides et aux jours longs d’environnements nordiques allant jusqu’à la péninsule de Gaspésie. Cette approche empirique de la sélection au aussi été efficace pour sélectionner des résistances à des pathogènes. A contrario, elle s’est avérée peu efficace pour améliorer le rendement au-delà de ces phénomènes d’adaptation ou de résistances