Une contribution de Christian Pacteau
Le sol est l'équivalent de notre microbiote. Les invertébrés, champignons et bactéries décomposent la matière organique : encore faut-il la leur rendre annuellement !!!
Les champignons produisent l'humus et les mycorhizes qui relaient les racines nourrissent les plantes qui leur fournissent des sucres.
Les vers de terre conjuguent argile et humus qui constitue la stabilité structurale des sols
qu'en reste-t-il après l'usage des fongicides, herbicides, insecticides ?
Plus généralement, la plante a besoin de 34 atomes dont 16 indispensables. Où les trouve-t-elle après 65 ans de NPK et le déficit criant en matière organique ? Les sols sont à la fois épuisés et morts.
Brian Halweilen a étudié les conséquences (2007)
Une pomme d'autrefois contenait 400mg de vit. C. Aujourd'hui, en conventionnel : 4mg. Donc, il faut consommer 100 pommes !
Pour avoir la même quantité de vitamine A que dans une orange des années 50 il en faut 21
La viande contient deux fois moins de fer
Le lait a perdu ses acides gras essentiels (normal : ils se trouvent dans l'herbe que les vaches ne consomment plus !)
Le blé, le maïs le soja sont plus pauvres en zinc, cuivre et fer
« Le concept de seuil prend toute sa signification du fait qu’il est permissif et autorise un certain degré de pollution » (Woodwell 1974 in Ramade, Introduction à l'écotoxicologie. 2007).